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Installée dans un monde perpétuellement malléable, l’intelligence artificielle (IA) ne cesse d’émerveiller tout en éveillant nos craintes les plus viscérales. Au-delà du gain de temps et de la facilitation qu’elle offre aux entreprises et aux artistes en quête de solutions innovantes, son influence grandissante sur le monde saturé d’imagination des industries créatives, suscite une fièvre d’appréhension. Il s’agit bien d’un tourbillon de sentiments discordants qu’expriment, face à l’aptitude de l’IA à la création musicale, des célébrités telles que Nick Cave, Sting, John Lydon et Billy Corgan du groupe Smashing Pumpkins.

Malgré ces remous, certains mélomanes, tels des sismographes émotionnels, épousent ces nouvelles vibrations technologiques. Ils modulent à leur guise ces ondes immatérielles pour recréer des titres phares. Ainsi, ils font chanter à leur guise des voix, figées pour l’éternité ou encore vibrantes de vie, comme l’a fait le créateur du cover de « Yesterday » des Beatles, avec la voix de Freddie Mercury.

Sans nul doute, ces reprises artistiques numériques soulèvent des questions épineuses, comme autant de notes dissonantes sur une portée musicale : avons-nous véritablement le droit de ressusciter vocalement ces artistes partis trop tôt ? Sur une autre portée musicale, la technologie préserve son mystère et son attrait en servant d’outil aux artistes pour exhumer des rêves de collaborations, comme celle entre James Hetfield de Metallica et Black Sabbath pour le morceau « War Pigs ».

Ainsi, lorsque le refrain « Oh lord, yeah ! » chanté par Ozzy Osbourne fait écho au « YEAAAAAH ! » signature de Hetfield, l’emblématique chanteur de Metallica, c’est tout un univers de possibilités qui s’ouvre.

Les commentaires des auditeurs traduisent avec merveille l’écartèlement entre fascination et perplexité face à la création numérique. L’un d’eux réagit : « nous voilà bel et bien dans le monde bizarre ! Sonne comme du vrai ! » pendant qu’un autre, plus expansif, s’exclame : « C’est effrayant, c’est précis, on dirait que le grand Hetfield l’a vraiment interprétée. C’est aux frontières du réel. »