Avec son influence considérable à travers l’ensemble de l’espace francophone, Aya Nakamura s’inscrit résolument parmi les figures marquantes de l’industrie musicale, ce, même avant d’avoir atteint la trentaine. Comme la saison des festivals bat son plein, Streetpress a dévoilé certaines révélations sur les sommes perçues par la star, ainsi qu’autres rappeurs, pour ces événements. Allons-nous dans le détail.
On est en été, et qui dit été, évoque spontanément les festivals. Alors que le secteur musical devient de jour en jour plus compétitif en matière de gains financiers, une pléiade d’artistes sait profiter de la saison pour intensifier leur présence sur les scènes, augmentant de facto leur notoriété et la santé de leur compte bancaire. Bigflo et Oli nous viennent à l’esprit comme ayant signé une performance estivale de très grand calibre. Plus sélective, Aya Nakamura n’est néanmoins pas en retrait.
Aya Nakamura : une rémunération princière pour chaque festival
Suite à l’exploit impressionnant d’avoir franchi le milliard d’écoutes sur Spotify en début d’année, la talentueuse native de Bamako est l’une des artistes les plus courtisées du moment. Alors, quel est le tarif des prestations festivalières d’une telle pointure ? Selon les informations de Streetpress, qui a livré un indirect de premier choix sur le sujet à découvrir ici, l’auteure du succès planétaire « Plus jamais » aurait perçu « autour de 350.000 euros pour une prestation live cette année ». Pour plus de détails :
Parmi ceux qu’on surnomme généralement les grosses têtes d’affiche, capables de faire le plein dans de grandes salles parisiennes comme le Stade de France, la Défense Arena ou plusieurs Bercy. Orelsan, Damso, Djadja et Dinaz ou SCH, pour ne prendre qu’eux, Ces artistes pourraient percevoir entre 150.000 et 350.000 euros pour un concert en festival cette année.
Les montants peuvent fluctuer selon que le concert est exclusif, ou bien si l’artiste fait le circuit des festivals. L’historique de tournées en salle ou non de l’artiste est également un facteur à prendre en compte. Il y a pareillement une part de négociation individuelle avec chaque festival. Aya Nakamura aurait ainsi empoché environ 350.000 euros pour une prestation live cette année. Stromae, le Belge qui avait effectué la tournée des festivals l’année précédente, aurait quant à lui touché jusqu’à 500.000 euros.
De telles sommes, pourtant considérables, s’avéreraient globalement insuffisantes selon Eric Bellamy. Incontournable tourneur de la scène rap en France avec Yuma Productions, et doté d’une expérience de près de 30 ans dans le milieu, il soutient qu’une artiste de l’envergure d’Aya Nakamura n’est pas rétribuée à sa juste valeur :
Aya Nakamura, par exemple, n’est pas rémunérée à la hauteur de ce qu’elle représente sur l’échiquier mondial. Les programmateurs ne sont pas disposés à débourser plus de 250.000 à 300.000 euros, alors qu’ils n’hésitent pas à délier les cordons de la bourse jusqu’à un million pour des têtes d’affiche anglaises ou américaines.
D’autres artistes comme Dinos, Josman, Luidji, et toute cette scène qui draine un public conséquent, ne sont pas rémunérés proportionnellement à leur valeur réelle. Les programmateurs ont du mal à percevoir qu’ils sont des champions et qu’ils méritent d’être rétribués en tant que tel.
Aya Nakamura, figure emblématique dans bons nombres de pays et personnalité d’influence aujourd’hui incontestable, rafle des sommes confortables à chaque festival. Est-ce cependant à la mesure de son talent et de son apport ? Eric Bellamy conteste cette idée, d’autant plus que Streetpress souligne qu’une partie de ces gains est allouée aux équipes, à la logistique, sans oublier la scénographie. La question demeure ouverte.