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Il semble que le populaire artiste belge, Stromae, joue sur une corde raide ces derniers temps. Après avoir dû mettre les voiles sur sa dernière tournée, la bien nommée « Multitude Tour« , pour cause de soucis de santé, le voilà qui erre dans le silence, rendant stupéfait son public. « Qu’est-ce qui se passe avec Stromae ? », ça on l’entend partout mais la réponse, elle, se fait attendre. Les journalistes de RTBF, média belge bien connu, nous éclairent un peu.

La sonnette a sonné bien trop tôt pour la « Multitude Tour« . Des petites bêtes de l’organisme, peut-être physiques, peut-être mentales, ont forcé Stromae à dire « c’est assez » après seulement une bonne quarantaine de concerts. Un choix qui n’a pas simplement des conséquences artistiques, oui, mais aussi, et surtout, financières. Non seulement, il n’a plus les bénéfices costauds qu’il escomptait, mais le réel souci qui inquiète ici, c’est bien sûr son état de santé, qui tire la sonnette d’alarme chez ses fans.

Pourquoi la machine de Stromae s’est-elle grippée ?

C’est un fait, Stromae n’est pas le seul artificier à craquer sous la pression et à voir sa machine tourner à pleins régime. L’état des lieux dressé par RTBF ouvre quelque peu les yeux sur cette tendance structurelle : dans un secteur musical où les albums ne sont plus des mines d’or, les artistes ont dû se retrousser les manches et monter sur scène, encore et encore, afin d’optimiser leurs rentes :

« C’est un cercle sans fin, un vrai guet-apens. Vu que les riches retombées ne viennent plus des albums, les artistes sont forcés à faire des tours de manèges incessants. À trop tourner, certains ont perdu pied. On peut citer le DJ Avicii qui s’est suicidé, Loïc Nottet qui fait part de moments rudes car il supporte tout sur ses épaules et tente de tout contrôler. »

D’ailleurs, rappelons-nous qu’être sur scène, c’est comme participer à une course d’endurance. Il faut être dans une forme olympique. À chaque passage sous les feux de la rampe, c’est le Tour de France ou la finale de l’Euro, il faut tout donner.

Mais, attention ! Il n’y a pas que les muscles qui travaillent. Il faut aussi garder en tête l’aspect psychologique, et notamment pour Stromae dont le passé cahotique laisse des traces. RTBF continue :

« Il y a en plus de cela un aspect psychologique coriace, vous êtes sous les feux des projecteurs devant des milliers de personnes, puis vous vous retrouvez seul comme un cheveu sur la soupe dans votre chambre d’hôtel. Peut-être qu’avant ils arrivaient à revenir à la maison entre deux dates, mais désormais ce n’est plus envisageable. Et comme ils passent plus de temps en tournée, c’est le tête à tête avec la solitude qui se multiplie. »

Face à ce tableau lugubre de la vie d’artiste, on comprend mieux ce qui mine le quotidien de Stromae. Mais ce fameux interprète de « Papaoutai » n’est pas le seul à vivre cette réalité, ce qui soulève un problème structurel en pleine industrie de la musique. Espérons qu’on ne doive pas attendre une catastrophe pour remettre les pendules à l’heure…

Le cocktail détonant de pressions physiques et psychologiques d’une tournée interminable semble avoir eu raison de Stromae, qui a jugé bon de stopper net plutôt que de jouer avec le feu. Une chose est claire ici : on crève d’envie de lui souhaiter de revenir dans la course rapidement. Parce qu’au final, c’est la santé qui prime, rien d’autre.